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Écrit par Nots   
10-12-2006

Le DSM IV et la « Mondialisation Béhavioriste Américaine » 

Nots Christian

 

 En corrélation " opportune " et " furtive " avec les autres mondialisations néolibérales, il s'agit de mondialiser - à court terme - un " protocole avancé de correspondances psychotropiques et neuroleptiques " qui se synchronisera millimétriquement avec la classification psychiatrique et diagnostique du DSM-IV américain. Ainsi, en sur-diagnostiquant et surtout en pseudo-diagnostiquant psychiatriquement une grande partie des citoyens… de la planète en " faux positif ", - tout en créant constamment de nouvelles entités psychopathologiques -, les psychiatres et autres médecins en liens avec la " santé " mentale pourront engendrer de nouveaux marchés très jûteux avec des molécules psychotropiques " clés en main " qui s'emboîtent parfaitement et curieusement à chaque symptômes/syndromes (c'est devenu pareil !) - listés dans le DSM et autres CIM.  

Cette étonnante prolifération diagnostic est passée ainsi de182 entités psychopathologiques répertoriées pour le DSM-II de 1968, à 293 entités pour le DSM-III-R de 1987 ; puis depuis    1994, nous sommes voluptueusement passées à 356 entités pour le DSM-IV. Ce dernier protocole sulfureux de centaines d'entités - dont une bonne partie commence déjà à être synchronisée avec des molécules neurotropiques et psychotropiques " ciblées " - va servir [et sert déjà] à légitimer " scientifiquement " et " médicalement " une noria de nouveaux traitements psychotropiques et neuroleptiques pour les masses que les hordes " sauvages " et débridées de médecins et de psychiatres occidentaux prescrivent actuellement déjà " comme vaches qui pissent ". 

En mettant au point les différents DSM (de I à IV…) depuis 1952, les psychiatres et psychologues d'Etat américains - puis aujourd'hui européens - ont avant tout cherché à identifier - outre l'encaissement de sommes fabuleuses par la puissante et très riche industrie pharmaceutique - les citoyens anxieux, les citoyens socialement révoltés, les citoyens trop passifs, les citoyens institutionnellement trop conscients, les citoyens indexés comme irrécupérables, les citoyens fichés comme " subversifs incorrigibles ", les citoyens économiquement mal préparés, les citoyens mal adaptés psychologiquement, les citoyens inemployables, les citoyens non transformables cognitivement, les citoyens cognitivement trop sensibles ou trop équilibrés, les citoyens trop " perturbateurs " de l' " Ordre fédéral ", etc.  Dans ce sens, la psychiatrisation de l'existence de l' " Occidental moyen " s'apparente à d'authentiques actes de colonisation cognitive, d'impérialisme pharmaceutique et de terrorisme médical le plus pervers.

En fait, l'objectif final après le sur-triage catégoriel inepte qui est toujours en développement [par ces techniciens de l'âme sans… âme] - grâce à l'hémorragie d'entités psychopathologiques factices inventées manipulatoirement  pour la " cause " (les - plus ou moins - 360 entités psychiatriques du DSM IV !) - est de mettre en pratique des protocoles moléculaires et psychotropiques systématisés et standardisés - appliqués aux masses civiques. Chez les citoyens contemporains, ces « protocoles » visent à neutraliser, à pseudo-personnaliser ou à re-personnaliser leurs points les plus sensibles et les parties plus saines de leur identité et de leur Self - ou de leur personnalité - non conformes aux projets totalitaires des Etats fédéraux qui cherchent à promouvoir de plus en plus un contrôle panoptique de la population et une domestication de type fasciste pour l'ensemble des citoyennetés occidentales et - à terme - pour l'ensemble des citoyennetés planétaires (notamment après l'aboutissement des 70 " Black Programs " de la mondialisation). Dans ce sens, la « Mondialisation psycho-diagnostique des citoyens », la  « Mondialisaton psychotropique des citoyens » et la « Mondialisation psychiatrique pro-américaine » ne sont que 3 programmes dit " de niveau moyen " issus du pool de programmes matriciels de la Mondialisation néolibérale (orchestrés par le Pentagone).    

En effet, le citoyen post-moderne occidental actuel n'est plus seulement refoulé ou clivé dans sa topique narcissique mais il est aujourd'hui  « schizé », forclos, crypté ou dédoublé dans les matrices de ses Selfs. Les citoyens pré-mondialisés de l'Europe fédérale ou des Etats-Unis se trouvent ainsi " couper " de plus en plus structurellement des auto-fondations de leurs Selfs et de leur relief narcissique :  cette distance interne inconsciente des techno-citoyens adultes à eux-mêmes correspond à de nouvelles formes de post-subjectivité, de pseudo-subjectivité, voire d'anti-subjectivité où ils deviennent inexorablement - avec respectivement des norias de Selfs « limites » ou « clivés » et des norias de Selfs « schizés » - des « citoyens-borderline » et  - de plus en plus - des citoyens psychotiques.  Ces symptômes " limites " de masses se déclinent sous forme d'une pandémie de symptômes mélancoliques, de symptômes dépressifs, sous forme d'une impossibilité de parler à la première personne - ou de symboliser sur Soi et sur son " feeling ", sous forme de symptômes de toute-puissance et de grandiosité ou encore sous forme de fonctionnements factices et inauthentiques au niveau social comme au niveau intime (ego factices, hypertrophie du moi, rafales de faux Selfs inconscients, personnalités d'emprunt banalisées, syndrome de personnalités multiples de plus en plus courant, vie par procuration via Internet ou via la télévision d'Etat, poly-addictions, etc.).   

De ce fait, le syndrome " fourre-tout " (cache-misère ?) - dit de " dépression " - touche aujourd'hui en permanence des franges de plus en plus importantes de la population (40 % à 50 % de citoyens occidentaux). Ainsi, non seulement les populations technocratiques ont de plus en plus recours aux neuroleptiques et autres antidépresseurs, dont le Prozac est l'emblème, mais l'administration massive de psychotropes aux Etats-Unis comme en Europe se fait de plus en plus " normalement " à l'encontre des personnes âgées, des bébés ou des… enfants comportementalement incorrects (par exemple, prescriptions banalisées de Ritaline pour les enfants américains et européens présentant des symptômes d'agitation et d'hyperkinétismes [drogues de type amphétaminiques qui, en l'occurrence, sont  particulièrement appréciés à hautes doses par les étudiant américains…]).  

Dans notre « Brave New World » contemporain, il est donc " normal " et " hautement recommandé " de morphiniser les bébés, de ritaliner les enfants, de léxomyler les adolescents, de prozaquer les adultes, d'équaniler le 3ème âge, d'haldoler le 4ème âge, etc. Et en plus, c'est " gratis " car offert par la " Caisse nationale d'assurance maladie " de l'Etat fédéral. Mais alors, nous pourrions nous poser ici une question futuriste : Quand le peuple pourra-t-il enfin disposer d’une « Caisse Nationale d'Assurance Identitaire » ?  [It's a jok !]   

Ce n'est plus la culpabilité névrotique liée à une atteinte légère du Self qui définit le citoyen de la post-modernité occidentale, ce sont plutôt des sentiments d'impuissance radicale, de non-sens multiples et de perte sidérale de Soi (ou du Self) et de l'identité interne qui témoignent de la gravité déficitaire des vécus subjectifs (dans leurs Selfs) et des fonctionnements sociétaux (dans leurs ego de surface). Les techno-citoyens – alors fédéralement étrillés dans leur subjectivité interne comme dans leurs comportements socio-expérientiels (liés au durcissement de nos régimes fédéraux devenant de plus en plus autoritaires, voire totalitaires) - subissent ainsi une sorte d' " agogé " technocratique (comme à Sparte) où ils doivent réfréner toute tendance individualiste authentique dans le cadre d'un dressage pseudo-individualiste et… pro-collectiviste - imposé par des lois fédérales d'Etat particulièrement liberticides. La société occidentale devient ainsi une sorte de " camp " (de travail et d'internement) - supervisé par des " juntes militaires, bureaucratiques et policières " – dans lequel le techno-citoyen doit aujourd'hui travailler, penser et sentir dans l’unique et seul intérêt de l'Etat fédéral tout-puissant et omniprésent.

 Dans ce sens, les appareils idéologiques d'Etat ainsi que leurs industries péri- et para-étatiques (pharmaceutiques, bio-industrielles, médiatiques, médicales, etc.) doivent privilégier des " objectifs avancés de résultats comportementaux " dans des perspectives essentiellement socio-politiques, dénarcissisantes et standardisantes contre les " indigents psychiques " de plus en plus nombreux et de facto en augmentation exponentielle. 

Pour cela, les petites armées de neuro-techniciens et de bio-médecins d'Etat ont réfléchi à une noria très subtile et très rationnelle de petites manipulations contextuelles, culturelles et statistiques. Celles-ci visent à atténuer la " prévalence trop visible " (dont les contextes sociaux-culturels d'apparition ou encore les contextes socio-politiques d'aggravation des symptômes psychiques de masse) des comportements sociaux non désirés ou encore les  « coefficients de gravité » trop significatifs de statistiques d'Etat alors inopportunes et… " importunantes " (chômage en augmentation, maladies psychiques de masse en augmentation, faillite inéluctable des caisses d'assurances maladies d'Etat, etc.).

 Pour les maladies mentales (comme d'ailleurs pour les chiffres du chômage en ante-électoral) ces " petites manipulations " d'Etat (usinées dans les Ministères d'Etat, dans les instituts nationales de la statistique, dans les laboratoires universitaires d'Etat, dans les laboratoires industrielles pro-étatiques, etc.) consistent à modifier " furtivement " - par minimisation, par fausse redondance, par omission ou par gommage intentionnel - certains chiffres, certaines définitions " sensibles " ou certaines statistiques (Pensons-ici à l'indice pondéré " kapa " du DSM-IV qui a servi d'habillage idéologico-statistique pour faire croire à sa fiabilité). Ces travaux incompréhensibles - mais d'apparence sérieuse - permettent ainsi de crypter et de détériorer les perceptions du (des) peuple sur les pratiques de la psychiatrie d'Etat, sur les chiffres du chômage ou encore sur les déficits abyssaux de l'Etat.  Ces « petites manipulations entre amis étatiques » (les « petites mains » du Haut Fonctionnariat d'Etat [principalement silencieuses et très furtives - mais très bien payées]), opèrent à voiler - dans un véritable nuage d'encre numérique, statistique et conceptuel - des réalités de masse - dramatiques ou très gênantes - telles que : 

  • Les " déterminants environnementaux, socio-contextuels et géopolitiques " des maladies mentales,
  • Les " normes savonnettes " de la santé psychique ou de la maladie mentale,
  • Les valeurs dites normales des " Echelles de comportements anti-sociaux ",
  • Les valeurs dites normales des " Echelles d'anxiété, de manie, de dépression, de schizophrénie ",
  • Les conséquences toxicomanogènes de beaucoup de psychotropes,
  • Les collusions politiques, pharmaceutiques et industrielles œuvrant souterrainement à la sur-consommation de psychotropes au niveau mondial,
  • Les collusions politiques et financières entre les Task Force du DSM et les lobbies du tabac (le tabac n'étant pas ainsi classifié dans les substances addictives de masse du DSM IV !),
  • Le Monopole d'Etat sur la vente de certains toxiques (toujours le Tabac !),
  • Le scandale de la vente libre du plus grand des toxiques mondiaux - après les psychotropes - qui est l'alcool,
  • L'idéologisme massif et de l'a-théorisme mensonger de la psychiatrie… " hyper-biologique " contemporaine,
  • L'hégémonie ultra-iatrogène du diagnostic uniquement symptomatique en psychiatrie,
  • La problématique occultée de la non-universalité du DSM américain,
  • Les problématiques - éminemment politiques - de la « médicalisation psychotropique pour tous » et de la curieuse " psychiatrisation diagnostique des masses " - via la médicalisation du moindre dysfonctionnement psychologique débutant ou de base,
  • Etc. 

 Ce monstrueux modèle descriptif et béhavioriste de " triage " de l'ensemble des populations occidentales (dans lesquelles les populations américaines et européennes sont effectivement d’idéaux bio-cobayes psychiatriques et pharmacologiques parfaitement soumis) a essentiellement des visées sécuritaires globales (et à terme planétaires), des visées de contrôle social des masses ou encore des visées de normalisation et d'uniformisation avancée des techno-citoyennetés. Exit leurs carences, leurs traumatismes ou leurs redondances identitaires internes. Exit leurs motivations personnelles. Exit leurs problèmes familiaux. Exit leurs problèmes culturels, etc.  Pseudo-scientifiquement et pseudo-éthiquement, les Etats fédéraux (US et UE) développent actuellement un système institutionnel atypique de type bio-médical, pharmaco-médical et diagnostico-psychotropique qui puisse faire alliance avec les tenants fédéraux de l'idéologie hyper-sécuritaire.

Les Etats fédéraux, qui sont dans l’obligation d’enfanter massivement et urgemment des citoyens identitairement dépersonnalisés - et pseudo-personnalisés -, doivent aussi obligatoirement usiner des monstres institutionnels….  - via les belles et grandes industries pharmaceutiques ou encore via les belles praxis bio-psychiatriques de masse (qui sont hautement rentables par ailleurs). Cette " camisole chimique " des masses civiques possède ainsi la caractéristique essentielle de ne pas soigner psychiquement les citoyens mais celle de les contenir… psychiquement, institutionnellement et… ortho-socialement. Derrière les motivations " généreuses " et pseudo-philanthropiques affichées par les hérauts de cette immense stratégie psychiatrique " préventive " et méta-curative, se profilent de nouvelles formes très avancées, furtives et intentionnelles de violences cognitives de masse et d'étrillages neurologiques contre l'ensemble des citoyens de l'axe occidentale.

L'Etat fédéral utilise ainsi une curieuse métaphore biomédicale, " l'épidémiologie sociale ", pour guider ses " analyses biaisées " de la société ; puis, il fait appel aux anciennes techniques organo-diagnostiques de la médecine traditionnelle et aux anciennes techniques de soins essentiellement symptomatologiques (et donc très fragmentaires et peu efficaces) pour les ré-implanter manipulatoirement et pseudo-adaptativement dans le champ des traitements chimiothérapiques des maladies mentales.  La normalisation médico-psychiatrique des " problèmes " sociaux de l'ensemble de la masse civique technocratique revient alors à traiter des sous-personnes et des sous-citoyens psychiquement anormaux et donc responsables d'une évidente " pathologie mentale ". L’Etat neuro-diagnostique et addictogénique devra alors absolument les éradiquer soit dans l'intérêt de la " sécurité publique " (par exemple, via des conduites qui perturbent " l'ordre public " !), soit dans l'intérêt de la belle " sûreté nationale " (par exemple, via des conduites religieuses occidentalement " anormales ") ou tout simplement dans l'intérêt de la pérennité de la toute-puissance géo-financière et… géo-cognitive des multinationales pharmaco-industrielles.  

Ainsi, plutôt que de permettre aux citoyens d'acquérir une conscience plus symbolisante, un sens à leur symptômes ou de leur donner des possibilités authentiques de résilience et de coping dans le cadre de leurs « dés-existences trop… individualistes », on invite ces pauvres patients à suivre restrictivement une  « thérapie psychotropique incisive » - supervisée infra-cliniquement par le " Big Father Etatique " - qui modifiera uniquement et très superficiellement leurs comportements sociétaux symptomatiques dits… " à risque " (comportements socialement oppositionnels, comportements institutionnellement oppositionnels, comportements anti-militaristes, symbolisation trop spontanée et/ou trop raffinée, engagements politiques " non conformes " sur le plan étatique, contestation syndicale " inadmissible " pour l'Etat fédéral, prises de conscience géopolitiques " anormales ", etc.).  

L'idéologie de la prévention fédérale européenne et américaine permet de donner l'illusion que les problèmes psychiques et dys-narcissiques du peuple (qui sont liés essentiellement aux effets négatifs et réactionnels du peuple par rapport aux mesures totalitaires intra-politiques comme géopolitiques des Etats fédéraux) sont " " soignés " par les " pseudo-curatives " institutions d'Etat. Avec ces processus hautement pervers et hautement morbides, nous avons trouvons ici face à un sulfureux dérapage totalitaire de type orwellien et huxellien digne du " Meilleur des mondes ", de " 1984 " ou de " Fahrenheit 451 " qu'il nous faut dénoncer : les schizocrates qui nous gouvernent veulent en fait désinformer l’ensemble des citoyens occidentaux sur les vraies causes institutionnelles, étatiques, fédérales et socio-contextuelles quant aux multiples, massives et récurrentes maladies mentales qui les étrillent énigmatiquement. Cette désinformation avancée permet aussi de stigmatiser chez chaque citoyen sa culpabilité individuelle…

La création sanitaire, apparemment humaniste, d'institutions pharmaceutiques et psychiatriques consacrées aux citoyens psychiquement indigents - ou aux citoyens en souffrance affective - masque ainsi un féroce désir de les éliminer psychiquement (notion de menticide " soft " ) sans les éliminer physiquement. Pour les Etats fédéraux contemporains, le but est très précis : il s'agit de protéger au maximum à la fois la nouvelle hyper-bourgeoisie géo-financière issue de la mondialisation, les castes supérieures de plus en plus minoritaires et l'oligarchie gouvernementale (provinciale comme centrale) ; car ces minorités d’inclus et autres nantis richissimes sont de plus en plus critiquées, voire menacées ouvertement par la majorité de gueux qui commencent à discerner leurs malveillances antidémocratiques et leurs corruptions institutionnelles d’Etat de plus en plus bruyantes. 

Ces pseudo-approches épidémiologiques, statistiques, psycho-diagnostiques, psychiatriques et bio-médicales comportent ainsi plusieurs niveaux de dérapages idéologiques : il est facile d'identifier par exemple le dépistage " factice " par sur-classification diagnostique (avec les 356 entités du DSM-IV !), les traitements " biaisés " par chimio-centrisme psychotropique de bas étage ou encore la pseudo-réadaptation forcée (la normalisation " asymptomatique " des masses sur-psychotropisées…). De surcroît, en transformant et en réifiant le concept de prévention psychique - normalement poly-étiologiques - en un continuum d'interventions psychiatriques et psychotropiques pseudo-curatives aberrantes, superficielles (parce qu'essentiellement symptomato-centriques), iatrogéniques et nosocomiales, ces pseudo-approches scientifiques répondent aux souhaits fascistes des Etats fédéraux de pérenniser à la fois les gains financiers gigantesques mais aussi et surtout des gains hyper-sécuritaires et hyper-politiques.  Plus gravement, en combinant exponentiellement la mise en place pan-occidentale de régimes intérieurs hyper-sécuritaires, voire totalitaires avec la planification " algorithmique " d'une géopolitique mondialitaire abjecte et innommable de type néo-colonialiste, recolonialiste et néolibéral [Cf. les recolonisations monstrueuses et contemporaines des deux tiers du monde - via les 70 " Black Programs " de la mondialisation] -,  l 'Europe et les Etats-Unis sont en train de diluer la plupart des Etats-Nations pour - au final… - uniformiser dictatorialement l'ensemble des citoyens de la planète dans des modes fascistoïdes d'insensibilité de masse, dans des modes fascistoïdes de pensées sur-rationalisées et déshumanisées et dans des modes fascistoïdes d'existences réifiées, obligatoirement consuméristes et néo-esclavagistes [à… l'Occidental].    

A défaut de réussir à démocratiser l'accès au marché du travail pour tous et à l'intégration psychique et culturelle de masse, les fédérations américaines et européennes (respectivement le " Big Father I américain " et le " Big Father II Européen ") préfèrent privilégier la grande " restauration pychiatrique et psychotropique fédérale "  pour l'ensemble des citoyens. Ce choix est opportunément hyper-politique : puisque les combats contre les folies sociales et contre l'ensemble des formes de pauvreté sont définitivement perdus, l'Etat fédéral va les agrémenter subtilement (via le Syndrome de Damoclès, le Cry Wolf Syndrom, etc.) tout en en voilant les causes afin de reformater sa perverse façade sociale en tant que belle et aboutie « (dé-) civilisation occidentale ». Accessoirement, les problèmes délétères de déficits abyssaux des Etats fédéraux - qui vivent somptuairement avec les deniers fiscaux de leurs concitoyens (qui remboursent par ailleurs les intérêts de la dette produits par les déficits budgétaires à des établissements bancaires… étatisés ou péri-étatiques !) - peuvent être temporairement sur-compensés - bien au-delà des habituelles sur-fiscalisations directes qui atteignent aujourd’hui des sommets -  par des sur-fiscalisations indirectes (radars, nouvelles taxes, etc.) à l'encontre des citoyens les plus laborieux et les plus autonomes (sur le plan social seulement).

Ainsi, la psychotropisation de masse - qui opérait déjà à induire d'urgentes cécités cognitives, contextuelles, politiques, géopolitiques, etc. dans le psychisme " chaotisé " des masses, permet ainsi tangentiellement cette intéressante et opportune sur-pressurisation fiscale « silencieuse » dont les gouvernements occidentaux actuels, - tous plus ou moins en faillite -, ont bien besoin.  La crise des grandes machines idéologiques et étatiques de conditionnement ­ de type travail, famille, patrie, école, Eglise, Université, armée, etc. ainsi que l'échec temporaire des grands Etats néo-totalitaires occidentaux pratiquant à grande échelle l'endoctrinement " circulaire " des masses ont provoqué réactionnellement le renforcement scientifique et panoptique des méthodes scientifiques et bio-techniques du " Contrôle Sociétal Global ".

Novatricement, ces nouvelles techniques de castration neurologiques et symboliques ont du être mise en batterie par les Etats fédéraux pour " assurer "  la " conformité pro-étatique " et la " normalisation comportementale " des techno-citoyens aux nouvelles " règles d'exception méta-parlementaires " ou encore aux nouveaux " principes absolues " de l'Etat militaro-policier qui sont édictées aujourd'hui fédéralement. Ces nouvelles méthodes de conditionnement psychique et neuro-chimique sont plus subtiles, plus insidieuses et plus efficaces grâce à la mise en place des toutes dernières techniques les plus poussées à base de psychotropes polyvalents (notamment avec des psychotropes dits " cosmétiques " ou dits de " confort " qui modifie structurellement et chroniquement la personnalité des citoyens), à base de faux diagnostics psychiatriques, à base de sur-diagnostics psychiatriques ou encore à base de pseudo-thérapies ou de para-thérapies très superficielles et uniquement contre-symptomatiques (thérapies cognitivo-comportementales, etc.). Toutes ces techniques servent en fait à normaliser, à pseudo-personnaliser et à ortho-personnaliser les néo-citoyens dans le but de les reformater psychiquement, cérébralement et cognitivement avec de nouveaux paramètres identitaires, narcissiques et comportementaux fédéralement acceptables. 

Au nombre des appareils d'Etat qui invalident et qui aident le citoyen post-moderne de nos ex-Républiques à déréaliser, voire à délirer chimiquement, la psychiatrie d'Etat est donc aujourd'hui soumise, voire de plus en plus inféodée à une grande " collaboration post-totalitaire " non pas avec la médecine traditionnelle mais avec l'Etat fédéral autoritaire le plus abouti et le plus compressif. Cette " collaboration maréchalesque " est par ailleurs hautement rentable pour nombre de médecins : enveloppes bourrées d'argent liquide et vectorisées par de belles et tendres visiteuses médicales aux " vagins pulpeux, fluides, alcalins et parfumés ", somptuaires billets d'avion pour des plages idylliques du Tiers-Monde, colloques extra-nationaux - mais intra-tropicaux - " tous frais payés ", voiture rapide offerte à Mr. le Grand Prescripteur ou à Mr le directeur de la clinique psychiatrique par le laboratoire pharmaceutique, bijoux de grandes valeurs offertes à Madame l'épouse de Mr. le Grand pPescripteur, [Je n'ai pas parlé ici de la maîtresse pour des raisons bien évidentes de moralité et d'éthique !], " hauts dons " très classiques d'un Salon en Alcantara ou encore d'une cuisine « à l’américaine »  toujours au « Grand Prescripteur », etc. Exit donc l'éthique, l'humanisme, le Droit, etc.  

Par extension quasi logique, l'histoire récente nous rappelle aussi que - dans les Etats autoritaires ou totalitaires -, un discours subversif [émanant du citoyen  - ou de certaines  tranches de la citoyenneté rendue à la marge par les modernités néolibérales, pré-martiales ou méta-coloniales] finit par être " diagnostiqué " par les carcans idéologico-psychiatriques de la médecine mentale d'Etat comme anti-social, comme " délirant " [en opposition au régime], ou encore comme troublion du " Nouvel Ordre… Républicain ".   Comme des malades mentaux, ces patients dits " idéologiques " sont alors soumis aux mêmes procédures de " soins " psychotropiques, voire aux mêmes procédures d'exclusions feutrées (A ne pas confondre avec les " processus d'inclusion " des nantis) via des internements abusifs ou via des " Traitements Incisifs ou Invasifs d'Urgence ". Dès lors, bien au-delà de l'ancienne, de la récurrente ou encore de la très commune [car populaire…] condamnation (légitime !) de la psychiatrie d'Etat à des fins de répression politique, il nous faut admettre et reconnaître douloureusement aujourd'hui que la nouvelle et belle psychiatrie contemporaine (inhérentes spécifiquement aux fédérations occidentales) a acquis [furtivement et subrepticement] une nouvelle fonction - beaucoup plus schizogénique, beaucoup plus massive et beaucoup plus intrusive sociétalement - d'éradication de toute subjectivité et de toute interrogation narcissique (non plus considérée implicitement comme déviante – comme c’était le cas antérieurement - mais considérée aujourd'hui explicitement comme « pathologiquement » subversive).

De ce fait, l'ensemble (ou, du moins, - une grande partie - pour le moment) des citoyens de la plupart des expansionnistes et re-colonialistes (territorialement, géo-politiquement comme psychiquement) technocraties occidentales contemporaines sont en train de devenir des " sous-classes sociales " de techno-humains inférieurs et des " sous-citoyens à risques " qu'il faut urgemment et panoptiquement civiliser moléculairement puis surveiller policièrement. Pour finir créativement, à partir de là, les soins psychotropiques et psychiatriques opérés par ces belles institutions spécialisées d'Etat (sus-mentionnées !) peuvent être assimilés à d'authentiques tâches zoo-politiques, zoo-coloniales, zoo-martiales, zoo-carcérales, voire même - à terme - zoo-exterminationnaires. Nous dénonçons donc ici les liens " troubles et sulfureux " qu'il existe entre l'industrialisation de la psychiatrie psychotropique de masse  et… les " incarcérations chimico-cognitives et psychotropiques " qui sont intentionnellement usinées dans et contre le psychisme de l'ensemble des citoyens par ces bandes de " cow-boys " humainement psychopathes, voire quelquefois psychotiques à la solde « d'Etats-gangsters » et  « d’institutions d'Etat-gangsters ».  

Il nous faut imaginer ce temps imminent qui vient où l'ex-humanité civique, chimiquement pacifiée, - de plus en plus usinée par les raffinements des techniques de dépersonnalisation d'Etat -  pourra enfin s'effondrer sur elle-même comme un malade schizophrène qui a perdu structurellement et insidieusement son Self. Peut-on, dans cette perspective abjecte - mais sécurisante pour les gouvernements occidentaux -, penser à la « re-fondation d'un pseudo-humanisme d'Etat » - historiquement déjà bien connu - qui, tout en intégrant les apports relativement récents du menticide de masse, pourrait dessiner une « « nouvelle société extrêmement droite » et « parfaitement étatisée » où les citoyens seraient tous psychotropiquement « heureux » et où l'Etat fédéral (qui sera alors mondialisé via une Occidentalisation du monde - sorte de 4ème R… ?), aurait enfin éradiqué définitivement toute vélléité contestataire, démocratique et humaniste ?  Mais n'oublions pas - pour finir - que les membres des gouvernements ultra-libéraux occidentaux contemporains qui nous maltraitent actuellement sont le plus souvent aussi dans l'intimité d’authentiques fascistes et structurellement des anti-libéraux obsessionnels et ultra-corrompus qui se cachent derrière les masques brillants du pseudo-parlementarisme, du pseudo-constitutionalisme et de l’atlantisme le plus inepte (Remercions au passage - avec bonheur - " Karl Schmitt " qui est curieusement très en vogue dans nos Universités et qui est  toujours " brûlant " d'actualité). 

Au total, grâce au futur PCM-I  (qui est sera le « Manuel de correspondances psychotropiques des maladies mentales »), nous serons profondément rassurer par le fait que - même dans le cadre psychiquement dévastateur des effets isotopiques des « bombes à hydrogène » puis de la « guerre nucléaire tactique » [avec par exemple les merveilleuses Mini-Nukes et autres Special Atomic Demolition Munitions de quelques Kg de l'Otan] -, les citoyens ionisés et les militaires atomisés pourront aussi conserver un « équilibre mental psychotropique optimal » sur les futurs champs de bataille nucléaire de l'Extrême-Orient (de la Chine, de l’Iran, de la Corée du Nord, etc.) ou dans les « guérillas urbaines de résistance » à venir. Au passage, souvenons-nous des intuitions lumineuses de Che Guevara qui disait déjà prospectivement au milieu des années 60 [avant de se faire « liquider » par la Cia] « La ville est le cimetière de la guérilla ».  

 [Extrait de « Le Livre Noir de la Psychiatrie. Géopolitique des psychotropes, du DSM-IV et de la psychiatrie américaine », Chapitre 3, Christian Nots, A paraître, en 2008]   ..

Dernière mise à jour : ( 03-12-2007 )
 
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