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Écrit par Nots c   
10-12-2006

L’ETAT-DEPERSONNALISATEUR & l’ETAT FISSIONNEL 

L’usinage des Non-selfs fissionnés et des Non-selfs forclos dans le psychisme des masses civiques  

Christian Nots 

Dans nos technocraties, nous avons tous l'illusion de notre libre-arbitre par le fait que les institutions républicaines (policières, constitutionnelles, militaires, judiciaires...) protègent nos droits humains fondamentaux et nos droits constitutionnels : mais nous ne savons pas que nous ne sommes plus protégés actuellement contre notre propre cognition, contre nos propres pulsions, contre nos propres mécanismes de défense et contre nos propres mécanismes de résilience les plus intimes qui peuvent être castrés, manipulés et dédialectisés savamment et furtivement par certaines institutions d'Etat dans le cadre d’une violence symbolique abjecte et invisible qui agit au plus profond de notre système cognitif d’une façon intentionnelle (bien au-delà des feutrées et aujourd’hui très classiques intrusions étatiques actuelles de notre vie privée). 

LE MENTICIDE PLANETAIRE SULFUREUX

 Ainsi, tout particulièrement au XXème siècle, après avoir assisté à l'exponentialisation de certains îlots très noirs d'intégrisme qui ont hameçonné perversement l'identité des citoyens de nombreux pays à une noria de dogmes, de régionalismes, de nationalismes, de colonialismes, d'impérialismes et aujourd'hui de national-mondialismes, de national-fédéralismes et de national-communautarismes visiblement schizophrénogéniques pour l'ensemble des nations et des citoyens, nous commençons à percevoir depuis peu, une nouvelle forme jusqu'alors inconnue, d'intégrisme étatique furtif et panoptique qui s'apparente à une sorte de totalitarisme indolore - ou encore à une sorte de néo-fascisme mou - où de nombreux Etats, appartenant souvent à des communautés et à des fédérations dites « démocratiques et non voyous », usinent abjectement le relief psychique des citoyens à coups de technologies identitaires, à coups de technologies médiatiques, à coups de médiateurs chimiques de l'estime de soi et du Self, à coups d'armes cognitives hyper-sophistiquées, furtives et non létales et à coups d'armes psychiques de dépersonnalisation de masse et de dénarcissisation collective.  Ainsi, dans la panoplie des nouvelles armes ultramodernes encore très secrètes, les armes cognitives d’Etat sont particulièrement performantes puisqu'elles sont basées sur l'asservissement indolore et subtile des forces psychologiques fondamentales et des forces pulsionnelles stratégiques des citoyens. Ces armes psychiques ainsi que le nouvel arsenal de guerre cognitive complètent parfaitement l'arsenal nucléaire, qui est devenu aujourd'hui géopolitiquement obsolète, et annulent surtout opportunément l'arsenal de guerre bactériologique et virale qui est récemment apparu comme trop complexe, comme médiatiquement inutilisable, comme diplomatiquement indéfendable en terme de droit pénal international, et surtout comme particulièrement non maîtrisable sur le plan géostratégique.  Cet arsenal de guerre cognitive est donc militairement idéal car tout en transcendant définitivement les problématiques nucléaires insolubles de « dissuasion progressive » et de « réponse souple » et les problématiques juridiquement incompressibles de « crimes contre l'humanité » inhérentes à une « guerre virale finale » ou à une guerre bactériologique finale. Elle permet ainsi aux grands Etats-voyous notamment européens et américains, qui emploient ce type d'armes, de disposer d'un potentiel de guerre infini, totalement furtif, parfaitement non létal et complètement mondialisable quel que soit le continent, quelle que soit la nature du conflit et quelle que soit son intensité. Si le dieu de l'holocauste global existe, il ne doit pas être loin de ces techno-schizocrates gouvernementaux qui développent aujourd'hui ce nouveau type de guerre... Antérieurement, juste avant la seconde guerre mondiale, Freud et ses collaborateurs nous avaient appris que, pour transcender la crise aiguë de dé-civilisation actuelle, nous devrions enfin peut-être finir par accepter humblement d'étudier nos désirs, nos pulsions et nos conflits identitaires archaïques afin de sentir définitivement qu'il sera toujours illusoire de vouloir modifier « l'Homo schizophrénicus contemporain » en n'étudiant principalement que les sciences exactes et en omettant de connaître profondément les lois essentielles des différentes branches de la sociologie, des sciences politiques, des sciences cognitives, des sciences psychologiques et des sciences psychanalytiques. Ainsi, grâce à ce tout nouveau laboratoire étatique des techniques de dépersonnalisation de masse qui permet de planifier collectivement et millimétriquement des batteries féroces et furtives de macro-répressions sociétales enrobées dans la culture, dans les médias, dans les institutions, dans la publicité, dans les panoptismes administratifs (...) et des batteries de micro-répressions domestiques nichées dans les mouchards « High-tech » qui relient l'intimité des citoyens à l'Etat (via les téléphones cellulaires, via les ordinateurs, via les réseaux numériques, via les réseaux satellites...), nous assistons, depuis un siècle, à une psychologisation progressive des méthodes de contention politique : en effet, durant la première moitié du XXème siècle, les méthodes de contention politique, qui étaient essentiellement des contentions carcérales, martiales et concentrationnaires, ont glissé progressivement durant la deuxième moitié du XXème siècle, vers des méthodes de persuasion idéologique extrêmement coercitives (stalinisme, mac-carthisme, national-organisationnnisme « otanique » et « onusien », national-communautarisme, impérial-commercialisme américain et tout récemment impérial-mondialisme euro-américain...). Aujourd'hui au début du XXIème siècle, nous assistons à l'émergence de nouvelles méthodes impériales de dépersonnalisation de masse qui ont la spécificité d'être furtives, fortement planifiées, propres et indolores.  

Nous sommes donc passés graduellement en un siècle, de la camisole physique et concentrationnaire, à la camisole chimique et idéologique pour aboutir aujourd'hui aux très subtiles et très élaborées camisoles cognitives, camisoles défensives, camisoles pulsionnelles et camisoles narcissiques.

 Cette dépersonnalisation avancée des citoyens exigent des techniques d'autant plus individualisées que les masses à décérébrer sont aujourd'hui d'autant plus grandes et que la pseudo-veille démocratique des instances internationales est légèrement plus efficace depuis la fin de la deuxième guerre mondiale (en mettant cependant un bémol sur l'efficacité humanitaire et pénale des instances internationales par le fait que de nombreux pays connus internationalement pour l'usage « institutionnalisé » de la torture civique dans les années 70 et 80, y sont restés représentés sereinement et sans difficultés...). L'interdiction pour les citoyens de s'identiser et corollairement, l'interdiction de conscientiser et de réguler leur relief symbolique, leurs pulsions, leurs processus primaires et secondaires et leur pensée dialectique naturelle répondent donc aux impensés scientifiques sulfureux sur les origines cognitives de l'Etat et sur les mécanismes psychiques de la domestication politique avancée des peuples.  

L’IMPLANTATION MONDIALISEE D’UNE HYPERTROPHIE MOIQUE/EGOIQUE ET D’UNE BATTERIE DE PSEUDO-SELFS DANS LE PSYCHISME DES CITOYENS 

 Ce gigantesque processus menticidaire de masse résulte donc d'un triple mécanisme morbide et intentionnel :  

  • Premièrement, il interdit tout d’abord la métamorphose sanogénique et vitale du ça sauvage et embryonnaire de l'ensemble des citoyens en Self topographiquement ordonné, conscientisé et chroniquement actualisé ;
  • Puis, secondairement, il prescrit complémentairement une savante énantiomorphose (de enantio qui veut dire contraire) infra-clinique et indécryptable de l’ensemble de leur relief symbolique et identitaire (leurs Selfs) interne en relief de « ça », de pseudo-selfs, de non-selfs et de selfs forclos ;
  • Ensuite, pour finir, il induit un processus schizogénique d’hypertrophie et de grandiosité du moi – avec une kyrielle d’ego grandioses, totalitaires, hégémoniques, factices ou encore hypertrophiés » - dans la personnalité de chaque citoyen à l’échelle mondiale. 

 Le pouvoir d'autrui ou d'une institution est donc antinomique avec le pouvoir sur Soi ou sur son Self (la notion de pouvoir dérive du latin potere « être capable ») et explique pourquoi les mécanismes actuels du pouvoir restent impensés et non analysés car ils sont, par définition, illégitimes et totalitaires : dans ce sens, on peut définir le pouvoir d'un individu ou d'une entité systémique non biologique (groupe, famille, entreprise, institution, organisation, Etat, supra-institution, fédération, communauté, empire...) comme un processus totalitaire, secret, infra-clinique et intentionnel de manipulation mentale circulaire contre l’identité profonde d'un autre individu-cible ou d'un autre citoyen-cible (par dédialectisations cognitives, par implantations de faux-selfs, par usinages intentionnels de non-selfs, par astrations psychiques, par phallicisations défensives, par pilotage pulsionnel...). A un niveau plus massifiant, ce processus intrusif de pouvoir peut étriller furtivement les identités médiatiques (Self médiatique), culturelles (Self culturel), informationnelle (Self informationnel), etc. de l'ensemble d'une société civile-cible (via des processus hyper-médiatiques et manipulatoires d’implantation de faux-selfs idéologiques d’Etat, via des processus de contrôle mentaux des populations civiles, via des processus collectifs de fragilisation symbolique, via des processus d’usinage dépersonnalisant de masse, via des processus de menticide de certaines tranches spécifiques de la population...) en transformant volontairement et scientifiquement les processus naturels de métamorphose symbolique et identitaire des masses civiques en processus d’énantiomorphoses identitaires et pulsionnelles délétères.  Les buts méta-politiques - ou schizogéniques - correspondent généralement à des objectifs identitaires « totalitaires » de domination interpersonnelle, de contrôle hétéro-subjectif panoptique, de domestication politique de masse, d’asservissement autoritaire d’autrui, d’utilisation hétéro-personnelle indolore, d’éviction sociétale, de déboulonnage institutionnel, de lynchage médiatique opportun, de destruction sociétale généralisée ou encore de séduction sociétale généralisée dans des contextes anté-électoraux ou pré-martiaux.  Cette nouvelle version schizo-cognitive de l'étatisme contemporain, qui a incubé transmillénairement depuis la fin des théocraties, est donc en train d'arriver à maturité en terme de méta-fascisme gouvernemental car pour la première fois dans l'histoire politique de l’humanité, les Etats technocratiques sont en passe aujourd'hui de réussir à opérationnaliser contre l'ensemble des populations civiques de la planète un pouvoir « total » qui possède les spécificités effroyables d'être furtif, apparemment non coercitif, apparemment démocratique et scientifiquement indécryptable (ou presque). Pour décrypter efficacement et démocratogéniquement ces processus menticidaires de masse, nous allons étudier, dans cet article, la panoplie des manipulations représentationnelles, pulsionnelles, défensives et cognitives que les Etats instrumentalisent schizogéniquement et secrètement à l'intérieur du psychisme des citoyens pour asseoir leur domestication politique avancée actuelle (qui tend à devenir aujourd'hui quasi intégrale), domination politique qui est restée longtemps énigmatique autant sur le plan culturel que sur les axes scientifiques. LA CASTRATION DU SELF DES CITOYENS     Ce processus générique de castration est généré par des structures étatiques ou systémiques perverses qui recherchent totalitairement le pouvoir absolu le plus illégitime dans le sens d'un système de contrôle carcéral, occlusif et furtif du relief identitaire profond des citoyens (leur Self général).  

De ce fait, ces systèmes de castration cognitive de masse sont de véritables systèmes menticidaires qui permettent de sidérer, voire de détruire les représentations mentales internes des citoyens en variant millimétriquement et intentionnellement l'intensité du préjudice pulsionnel, la localisation et le degré d'impact identitaire souhaité dans la topographie de leur Self (de leur narcissisme, de leur structure symbolique, etc.).

 Ces dispositifs qui étrillent circulairement l'individuation et le développement identitaire des populations civiles ont ainsi permis, depuis peu, à la fois de révolutionner radicalement les anciennes formes politiques et militaires de répression sociétale et de clandestiniser un nouveau mode de domination civique beaucoup plus furtif et beaucoup plus perfide sur les masses populaires contemporaines. 

La version menticidaire « soft » consiste à altérer et à manipuler secrètement les représentations mentales d’un individu sans les (le) détruire définitivement. Elle est générée électivement par des démocraties autoritaires, par des républiques pseudo-démocratiques, par des sectes politiques, par des organisations professionnelles autoritaires ou despotiques, par des groupes toxiques (familles perverses et hétéronomisantes, sectes religieuses…), par des institutions d’Etat deshumanisées ou par des entreprises toxiques. Il faut aussi rajouter que les individus pervers utilisent très communément ces mêmes techniques menticidaires « soft ».

 

La version menticidaire « hard » consiste à détruire progressivement les secteurs identitaires stratégiques internes d'un autre individu ou encore communément d’une institution. Très couramment, elle est générée par des individus très nocifs ou par des groupes très toxiques (familles schizogéniques, groupes sectaires dépersonnalisants, etc.). A l’échelon macro-systémique, cette version est aussi générée par des Etats totalitaires (n'oublions pas qu'il subsiste toujours aujourd'hui en 2006 dans le monde des entités systémiques impériales et des dizaines d'Etats totalitaires !), par des institutions d'Etat extrêmement coercitives (par exemple, on peut nommer les services spéciaux « Homicides » ou les escadrons étatisés de la mort habilités supra-parlementairement, supra-constitutionnellement et supra-judiciairement aux opérations intra-territoriales et internationales de neutralisation physique des citoyens qui existent encore aujourd'hui dans de nombreux pays, notamment européens), par des groupes terroristes nationaux et/ou internationaux (étatisés et non-étatisés), par des mafias internationales et quelquefois par des sectes criminelles (étatisées et non-étatisées) de nature intégriste ou néo-fasciste.

 D'un point de vue purement technique (au niveau du mécanisme de la manipulation mentale), le mécanisme de défense principal qui est employé généralement comme arme cognitive par ces entités socio-systémiques perverses, correspond au mécanisme d'hétéro-dépersonnalisation et/ou mimétiquement au mécanisme d’identification projective inanitaire ou fissionnel. Ce mécanisme de défense est une défense hétéro-subjective (ou hétéro-défense) qui consiste à attaquer transpersonnellement, furtivement et très précisément certaines représentations mentales-cibles d'un autre individu ou certaines valeurs humainement stratégiques d'un groupe sociétal. Ce mécanisme, spécifiquement indolore et invisible, a donc « l’avantage » d’être conscient et fortement planifié, contrairement aux autres mécanismes de défense qui sont généralement inconscients et non intentionnels. Il a aussi la particularité d'être utilisable avec des gradients de destructivité variables contre les représentations mentales-cibles d'autrui grâce à l'emploi de différents sous-modes de dépersonnalisation et de forclusion (notamment par saturation, par chaotisation, par interdit, par refoulement ou par clivage représentationnel induit...). Pour finir, les entités socio-systémiques ou bio-systémiques perverses amplifient aussi souvent le processus d'usinage dépersonnalisant du relief psychique des citoyens, en mixant de façon complémentaire, ce mécanisme générique avec d'autres mécanismes très puissants et déjà connus (notamment avec des mécanismes d'identification projective fusionnelle/symbiotique – ou implantation de fausses sensibilités [appelé faux-selfs en psychanalyse], de prescription schizoïde contextuelle, de prescription schizoïde événementielle, de désignation-phallicisation hétéro-identitaire visant à maximaliser la visibilité sociale d'une micro-faille d'une personne à démolir pour des « lynchages médiatiques opportuns », de contrôle omnipotent d’une personne…). Au total, l'objectif de ces mécanismes de défense en altérant, voire en détruisant certaines représentations mentales-cibles du Self des citoyens, est de les soumettre collectivement, d'annuler leurs désirs démocratogéniques de liberté et de libre-arbitre ou plus abjectement de les menticider sans les éliminer physiquement (parce que l'homicide de milliers de citoyens pour délits d'opinion ou de milliers de soldats ennemis est devenu actuellement trop voyant grâce essentiellement à l'action des grands médias internationaux encore fonctionnels et encore non-lessivés). 

LE MENTICIDE « SOFT » DES MASSES CIVIQUES

 Par exemple, dans la version menticidaire « soft », une démocratie autoritaire ou un Etat à forte tendance fasciste cherchera à altérer avec une kyrielle d'armes furtives et non létales de dépersonnalisation de masse (arme idéologique de l'insécurité ou Syndrome de Damoclès en Polémologie, armes hyper-médiatiques, armes de la désinformation, armes culturelles, armes statistiques...) à altérer chez les citoyens leur identité ou leur self médiatique (bêtification des médias, scotomisation de certaines informations, désinformation judicieuse, manipulation médiatique opportune...), leur identité ou leur self administratif (impossibilité d'accéder aux archives d'Etat), leurs identités démocratiques et constitutionnelles ou leurs selfs démocratiques et constitutionnels (non-respect gouvernemental de certains titres et de certains articles de la Constitutions ; supra-légalité, extra-judiciarité et supra-constitutionnalité de certaines institutions d'Etat...), leur identité ou leur self financier (surendettement des classes sociales défavorisées, sur-fiscalisation des classes sociales moyennes, sous-fiscalisation des classes sociales supérieures et pseudo-fiscalisation des classes fortunées...), leurs identités académique et pédagogique ou leurs selfs académiques et pédagogiques (déshumanisation de l'enseignement, lessivages et scotomisations judicieuses des disciplines historiques, politiques, sociologiques, psychologiques, religieuses...), leur identité ou leur self privé (surveillances politique, numérique et téléphonique des citoyens...), etc. 

L'objectif de ces techniques étatiques « soft » de dépersonnalisation des masses sera toujours de soumettre, de façon indolore, les citoyens en les rendant confus et angoissés grâce à la chaotisation millimétrique de leur estime de soi, de leur Self et de leur narcissisme et grâce à la déconscientisation minutieuse des secteurs identitaires vitaux de leur relief symbolique interne.

 Toujours pour exemplifier encore plus finement cette version menticidaire « soft », on peut citer un deuxième exemple caricatural qui va aider heuristiquement le lecteur à comprendre cette version menticidaire finalement très courante : une institution-voyou d'Etat (secte politique, réseau d'influence, entreprise corrompue, loge noire...) ou encore une entité systémique mafieuse va planifier furtivement et savamment l’altération de l'identité éthique (Self éthique), de l'identité sexuelle (Self sexuel), de l'identité professionnelle (Self professionnel), de l'identité patrimoniale (Self patrimonial), de l’identité financière (Self financier) ou encore de l'identité juridique (Self juridique)... de hauts responsables d'Institutions d'Etat stratégiques ou d'élites entrepreneuriales privées afin d'accéder illégalement et criminellement à des arrangements administratifs supra-réglementaires, afin d'infiltrer des commissions gouvernementales stratégiques, afin de noyauter des institutions étatiques importantes ou afin de profiter supra-légalement de « bakchichs » financiers substantiels dans le cadre par exemple très commun de ventes de matériels militaires stratégiques ou encore de ventes de centrales nucléaires à des pays étrangers... De plus en plus, ces pratiques étatiques de dépersonnalisation servent aussi à agrémenter plus opérationnellement certaines techniques actuelles de neutralisation furtive des contre-pouvoirs populaires : en effet, dans une sorte de mode de proto-dépersonnalisation anticipatoire, ces méthodes « obliques » ou « tangentielles » de dépersonnalisation peuvent consister à collecter supra-légalement et supra-constitutionnellement des informations spécifiquement privées ou particulièrement confidentielles (historiques, domestiques, amicales, idéologiques, financières, professionnelles, commerciales, scientifiques, diplomatiques, politiques, économiques, industrielles...) dans la sphère intime des citoyens les plus actifs ou des citoyens les plus charismatiques de la société, potentiellement « préoccupants » pour la pérennité schizocratique de l'Etat et / ou de ses pro-consuls (Craintes fondamentalement paranoïaques et finalement assez « maréchalesque » dont l'illégitimité est souvent couverte subrepticement par les alibis - érigés en Raison d'Etat – de l’Antiterrorisme, de la Sécurité Nationale, de Sécurité Extérieure ou de la Sécurité Territoriale !).  Dans ces cas précis sus-mentionnés, le but de ces institutions incestueuses du pouvoir d'Etat sera de préparer, minutieusement et par anticipation, la « Carte Sulfureuse des Failles Identitaires des Hautes Personnalités Civiques » qui pourrait servir essentiellement (« Sur Ordre Présidentiel et/ou Ministériel Non Ecrit » protégé par Raison d’Etat…) à opérationnaliser pro-activement des « protocoles raffinés » de lynchage médiatique, de neutralisations politiques (députés, ministres, industriels, ingénieurs, journalistes, artistes, préfets, procureurs, juges...), de neutralisations physiques (députés, ministres, industriels, ingénieurs, journalistes, artistes, préfets, procureurs, juges...) ou de déboulonnage institutionnel. 

LE MENTICIDE « HARD »DES MASSES CIVIQUES

 Dans la version menticidaire "hard" perpétrée par des Etats totalitaires et par certaines entités socio-systémiques ou biologiques très toxiques, les techniques politiques de dépersonnalisation viseront directement à détruire progressivement et scientifiquement certains secteurs identitaires de chaque citoyen (citoyen « préoccupant » ou non pour le pouvoir d’Etat le plus « noir ») pour, à terme, anéantir son psychisme, engendrant ainsi des traumatismes psychologiques irréversibles, des mutilations cognitives définitives, des suicides, des para-suicides et souvent des processus de décompensations psychosomatiques et carcinogéniques finaux. Ces techniques de torture mentale, véritable torture propre, sont toujours très à la mode aujourd'hui dans de nombreux pays. Légitimées souvent par l'alibi schizoïde (érigé toujours et encore en Raison d'Etat !) d’une situation d'exception (contexte de terrorisme international, situation de guerre, contexte de guerres coloniales, risque de médiatisation sulfureuse d’un trafic d'Etat - de très haute technologie - normalement protégé anticonstitutionnellement par le Très Secret Défense niveau «Matriciel », [pour les puristes, niveau « Galactic », niveau « Emeraude », niveau « Vulcain », etc.], ces « techniques » s'effectuent généralement dans des centres militaires de confinement, dans des casernes, dans des pénitenciers, dans des hôpitaux réquisitionnés ou exceptionnellement dans des habitations privées, spécialement aménagées à cet effet (Comme en Algérie « française » pour la ferme « Améziane », la villa « Susini », etc.).  Concrètement, ces méthodes de dépersonnalisation « hard » vont abraser d'une manière irréversible chez le sujet psychiquement torturé, son identité médiatique (diffusion planifiée de fausses informations sur la personne, diffamation « bureaucratisée » à l’échelon national, lynchage médiatique...), son identité affective et émotionnelle (en écoutant des jours entiers des enregistrements de cris de torture), son identité familiale (meurtre, disparition, parasuicide ou pseudo-accident de ses enfants, de sa femme, de parents proches...), son identité civique (interdiction du nom propre et numérotage de substitution, insécurité permanente), son identité sensorielle (privations multi-sensorielles, surcharge volontaire d'un canal sensoriel…), son identité neuro-cognitive (surdosage journalier intentionnel de psychotropes, administration coercitive ou furtive de drogues hallucinatoires...), son identité neurovégétative (interdiction prolongée du rayonnement solaire ; réduction de l'éclairage naturel des cellules ; hypo-oxygénation, hypo-ventilation et surchauffe des cellules ; saupoudrage de radioéléments ionisants dans le béton ou dans la peinture des cellules...), son identité nycthémérale (altération volontaire des rythmes biologiques par interdiction du sommeil, altération volontaire des périodes de veille et de sommeil, réglage aléatoire volontaire du rythme des repas...), son identité sexuelle, son identité motrice, son identité alimentaire, son identité hygiénique, etc… 

Extrait de « Terrorismes d'Etat et Terrorismes internationaux contemporains. Méta-définitions et méta-fonctions sécuritaires et géopolitiques ». Christian Nots, A paraître, 2010.

 

 

Dernière mise à jour : ( 23-01-2008 )
 
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