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DEFINITION OPERATIONNELLE DU SELF Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
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Écrit par Christian Nots   
04-12-2006

(Extrait du livre « Le Self » - A paraître fin 2006)

La récente théorie du Self - ou du Self - repose sur la distinction entre les deux principales instances psychiques de la personnalité : le moi - qui est " la personnalité empirique et consciente de surface " -, et le Self ou Soi, concept novateur, exprimant la réalité identitaire interne sous forme d'un relief de représentations mentales extrêmement précis, qui va bien au-delà de l'ancienne détermination sexuelle des pulsions - posée par Freud - concept qui est aujourd'hui largement obsolète.

 

Le Self prend ainsi la place de l'ex-" ça " sans pour autant l'annuler ; car le " ça " et le " Self " sont structurellement identique mais qualitativement très différents : le Self représente l'instance symbolique ou identitaire interne - consciente et/ou conscientisée et régulièrement actualisée - alors que le ça représente - outre l'ancienne nébuleuse pulsionnelle jusqu'alors mal définie - l'ensemble des représentations identitaires et/ou mentales (symboliques, narcissiques, etc.) inconscientes et souvent pathogéniques - ou régressives - de l'individu.

L'intérêt est évidemment clinique - via le concept de Self - car il permet d'une manière heuristique une identification beaucoup plus raffinée et beaucoup plus rapide des lieux identitaires endommagés et/ou à actualiser. Même chose pour les dysfonctionnements pulsionnels archaïques qui deviennent ainsi identifiables ; et surtout, cette théorie novatrice permet de diagnostiquer les différents mécanismes de défense à l'œuvre, acquis réactionnellement dès l'infans (l'enfant avant l'acquisition de la parole) dans le cadre d'une " survivabilité d'urgence " face à un environnement domestique et/ou institutionnel pathogène (pathogénéité à graduer dans le sens de " hautement létal ", " très toxique " ou seulement " dysfonctionnelle ").

Dans le cadre de la " théorie de la séduction généralisée " (mais aussi de l'antéœdipe), le Self prototypique ou Self originel de l'infans est radicalement perturbé dès la naissance : l'ensemble de ses trois grands îlots poly-matriciels vierges du Self (ses proto-Selfs archaïques ou ses Selfs matriciels corporels, cognitifs et socio-écologiques) sont inondés de stimulus environnementaux et parentaux qui sont la source de l'émergence d'anxiétés antéœdipiennes prototypiques - ou archaïques - très larges et très profondes (appelées " Syndrome de la séduction narcissique généralisée ", " Syndrome de la destruction narcissique généralisée "[" breveté " par C. Nots - en 2001 -] ou encore " Syndrome d'aliénation de l'infans "[Nots - 2005]).

 

Cette " inondation " poly-matricielle et multi-focale des Selfs du bébé par cette kyrielle de stimulus parentaux et domestiques pathogènes (sur-stimulis, sous-stimulis, absence séquentielle de stimulis, stimulis chaotiques, stimulis fortement et longuement fissionnels, stimulis fortement et longuement fusionnels, etc.) provoquera des encodages proto-représentationnels, traumatiques, erratiques, chaotiques - et le plus souvent très profonds - à l'intérieur des Selfs naissants ou embryonnaires du nourrisson : certains de ses Selfs seront ainsi rapidement effondrés, prématurément détruits ou hyper-saturés traumatiquement (acquisition de non-Selfs, acquisition de Selfs fissionnés, acquisition de Selfs forclos par identifications projectives fissionnelles ou inanitaires, etc.), certaines autres parties de ses Selfs seront angélisées, sur-idéalisées ou - à l'opposé - diabolisées (Selfs clivés par clivage précoce, Selfs refoulés par refoulement, etc.), d'autres parties deviendront rapidement factices pour " survivre " et être " conforme " (Selfs factices, faux-Selfs, Selfs fusionnels ou Selfs symbiotiques par identifications projectives fusionnelles et symbiotiques), certaines parties seront gelées ou fossilisées pour se protéger autistiquement de certains environnements (parentaux notamment) trop stimulants [générant par exemple des multi-binds] (Selfs adhésifs et Self " gelés " par identifications adhésives) ou encore certaines parties de ses Selfs seront anormalement sur-sollicitées pour anticiper et pour se protéger face à des environnements hyper-énigmatiques ou très complexes (Hyper-Selfs symboliques de survie, Hyper-Selfs intellectuels de survie, Hyper-Selfs physiologiques de survie, etc.). D'ailleurs, il est intéressant de souligner ici que les fameuses précocités sont en fait hautement pathologiques et… pathogéniques - et sont loin de n'être qu'intellectuelles.

 

Par ailleurs, plus tard, ce " pauvre bébé sur-adaptatif " deviendra généralement une " personne normale "(au sens péjoratif de " suradaptée " aux normes extérieures lénifiantes et… réifiantes) et apparemment en bonne santé (au sens d'une santé de façade !). Mais ses faux-Selfs acquis - douloureusement dans l'enfance - continueront à le polluer tout au long d'une existence future devenue progressivement inauthentique et " kitsch " avec des attitudes sociales trop polies, de " trop " bonnes manières, une " très " grande réserve interpersonnelle et surtout - au final - une vie trop austère et… hautement déprimogénique où toute créativité lumineuse, toute symbolisation éclairante et toute expérience paroxystique (ces moments rarissimes et extatiques où la réalité et le Self se compénètrent pour ne plus former qu'une seule expérience) seront abolies.

Au-delà des défenses du Self, le moi de surface pourra aussi compensatoirement - devenir grandiose, hypertrophié, totalitaire ou factice (inflation du moi, ego grandiose, ego factice, etc.) pour s'identifier illusoirement à la totalité du psychisme afin d'éviter une souffrance caricaturale dans le Self - souffrance que le sujet n'arrive pas à sentir ou qu'il n'arrive plus à contenir et à apurer afin de s'actualiser dans la maturité. Une telle inflation ou hypertrophie du moi mène généralement à long terme à l'inhibition structurale du Self puis - à très long terme - à l'éclatement des matrices de celui-ci (psychoses, décompensations, bouffées délirantes, etc.).

 

Succinctement, pour finir lumineusement sur les avatars des processus inconscients qui étrillent l'ensemble du Self du Sujet, un Moi Idéal peut être aussi confondu pathologiquement avec un Self réalisé et sain dans la mesure où ce moi idéal ou encore cet ego idéal va annuler toute activité normale de planification stratégique au niveau expérientiel (afin de répare focalement certains secteurs du Self) afin de rétro-perfuser et de rétro-structurer - via de nouvelles données opportunes - ces mêmes secteurs déficitaires ou carentiels du Self. Ce " Moi idéal " va empêcher ainsi la réalisation d'un ego raffiné et bien tempéré - inhérent à la maturité -, aboutissant ainsi à un super-clivage et quelquefois à une dissociation de la personnalité en maintenant dans l'inconscient les aspects les plus forclos et les plus fissionnés du Self et en auto-alimentant en boucle une maladie de l'idéalité dans l'ego.

 

La révolution psychothérapique, diagnostique et nosographique que permet le concept de " Self " est par conséquence gigantesque : il s'agit là d'un véritable " gap " conceptuel et diagnostique par rapport à l'ancien concept " centenaire " de " ça ". Cette approche extrêmement novatrice commence aujourd'hui à montrer de nombreux signes d'évolutions majeurs autant dans une clinique et dans un diagnostic dimensionnel (diagnostic qualitatif et non plus uniquement descriptif des psychiatres et des psychologues cliniciens !) que dans les recherches récentes sur l'identité - notamment symbolique - (très récente conceptualisation opérationnelle de l'antœdipe, des structures perverses, du " syndrome de la séduction narcissique généralisée ", du " syndrome d'aliénation parentale ", etc.).

 

Le concept du Self théorise que le moi (ou l'ego) n'est pas la réalité psychologique la plus haute et la plus personnelle que le sujet peut expérimenter et vivre. En deçà du moi, en rupture avec la conscience habituelle de surface ou avec la conscience de veille " moyenne ", réside une dimension profonde de soi-même, qui - bien qu'endormie généralement dans la vie quotidienne -, influence instant par instant toute la personnalité, sans que le sujet en ait vraiment conscience. Cette réalité identitaire profonde de nature symbolique, affective et intuitive se manifeste erratiquement et souvent abruptement dans les évènements étonnants ou énigmatiques de la vie quotidienne : symptômes " énigmatiques ", chocs émotionnels mal gradués par le sujet, prises de conscience abyssales, ruptures relationnelles incontrôlées, expériences paroxystiques positives ou extatiques, amours authentiques, " hautes " amitiés, accidents " psychogéniques ", rencontres affinitaires larges et profondes, créativité focale intense mais énigmatique, rêves puissants, etc.

 

En fait, le Self est un concept atypique et paradoxale qui regroupe dans un même ensemble à la fois notre identité consciente et notre identité inconsciente ainsi que nos représentations mentales personnelles avec nos représentations mentales extérieures - c'est-à-dire sociales, relationnelles, socio-politiques, etc.

 

C'est pour cela que l'intégration du Self est irrépressiblement paradoxale et difficile : toute identité qui lui est versée ou qu'on lui extrait se voit accompagnée de données souvent paradoxales, opposées, oubliées, voire aberrantes. Seules des capacités de symbolisation avancées sur le Self permettent la différenciation millimétrique et consciente des contradictions, des ambiguïtés et des circularités inhérentes à sa structure. La symbolisation - quelle que soit ses gradients d'intensité ou d'efficience -, révèle donc toujours ces aspects paradoxales.

 

Ainsi, si ces capacités de symbolisation fonctionnent chez le sujet, celles-ci permettent un travail de liaison de l'énergie libre du " ça " en énergie liée du Self. La symbolisation représente ainsi un facteur d'unification, de conscientisation, de déconstruction et d'actualisation de l'identite symbolique par intégration horizontale - ou matricielle - qualitative des données contenues à l'intérieur de chaque Self, par intégration horizontale - ou matricielle - quantitative de l'ensemble des Selfs et par intégration verticale dynamique en " re-liant " inter-activement un Self riche, conscient et dynamique avec un ego bien tempéré - mais suffisamment fonctionnel sur le plan sociétal [comme le souligne Maslow, l'adaptativité est entendue ici en terme de méta-adaptativité avancée et de méta-résistance circulaire dans des environnements très étatisés et institutionnellement autoritaires, voire fascistoïdes comme dans nos vieilles technocraties européennes et américaines de plus en plus pseudo-démocratiques, ouvertement recolonisatrices et pré-martialement mondialitaires].

 

Dans le cadre d'une sorte d'union consciente et évolutive des contraires, la symbolisation opère à délier les liens inconscients et pulsionnels qui étrillaient antérieurement un Self " normalement " chaotique (avant l'effort intentionnel de maturité) et un ego " normalement " hégémonique (idem) pour reconstruire - ou relier - consciemment et inter-activement des liens conscients et harmonieux entre un Self mieux structuré et conscientisé et un ego socialement bien tempéré (martialement, fiscalement, électoralement, addictivement, colonialement, etc.). Cette " re-liaison " saine, dynamique, harmonieuse et bicamérale des reliefs matriciels du Self et des reliefs matriciels de l'ego [les deux étages des " reliefs " représentant l'ensemble de la personnalité] ne doit pas être donc ni trop normative, ni particulièrement adaptative dans des contextes sociaux déficitaires, autoritaires, voire totalitaires - comme c'est souvent le cas de plus en plus en Occident où depuis peu les gouvernements (notamment fédéraux de l'Europe et des Etats-Unis) se " re-fascisent " lentement et inexorablement.

Le Self retranscrit et replie dans notre psychisme l'expérience de la totalité du réel : cette capacité d'encodages mentales de la totalité de nos réalités corporelles, cognitives, socio-écologiques ou socio-relationnelles est d'autant plus complexe qu'elle se fait autant avec des processus psychiques de conscientisation qui englobent progressivement les nombreux éléments inconscients (les processus secondaire) qu'avec des processus psychiques qui fabriquent activement - tout au long de la vie - de " l'inconscient " dans le Self (les processus primaires agissant aussi bien évidemment à l'âge adulte !).

 

Le Self intervient donc ainsi dans les processus pathologiques de dé-structuration de la personnalité, s'il reste inconscient et non structuré. Mais, quand il est conscientisé - et donc rendu intentionnellement fonctionnel -, il intervient stratégiquement dans les processus d'individuation et de maturité : de ce fait, en terme de santé, le Self en est le moteur principal, l'organisateur central, le régulateur global et, dans une certaine mesure, le but ultime de l'existence.

 

Communément, l'intentionnalité consciente ou auto-déterminée pour réguler les hauts plateaux et les profonds canyons du Self - mais aussi pour réguler les illusions de l'ego - n'existe que très rarement dans nos sociétés pour la majorité des citoyens. En effet, pour plupart des citoyens adultes vivant confortablement et pseudo-sécuritairement dans les illusions maréchalesques de leur ego grandiose [et le plus souvent hypertrophié] et dans les programmes théâtraux de leurs faux-Selfs [et accessoirement de leurs non-Selfs], la voie conduisant à un vrai Self authentique commence paradoxalement par un vécu expérientiel souvent radical, traumatique ou encore accidentel.

 

Ce vécu est quelquefois positif ou lumineux - de type " éveil cognitif panoramique et paroxystique " ponctuel, sauvage et incontrôlé. Mais le plus souvent, ce vécu est initialisé par un incident majeur (dépression profonde, crises de vie majeures, frustrations abyssales que le sujet n'arrivent plus à compenser matériellement ou professionnellement, etc.). Généralement, ce conflit expérientiel sidérant, abrupte et souvent très douloureux va provoquer réactionnellement un saut " mutatif " ou mieux une mutation " structurante et résiliente " de la personnalité. Cette crise/mutation peut être ainsi fortement négative - pouvant s'apparenter à un [ré]effondrement - comme l'affirmait Donald Winnicot - si le sujet s'est pas résilient ou si le sujet ne se bat pas psychiquement. Ce type d'effondrement a souvent une connotation " étonnante " de répétition pour le sujet car en décompensant celui-ci revit un premier effondrement narcissique infantile (au stade de l'anteœdipe) qui a éjà eu lieu dans son paléopsychisme périatal ; il réitère ainsi inconsciemment à l'age adulte ce proto-taumatisme en devenant automatiquement un citoyen traumatophile régulier et chronique (identifications à l'agresseur et " auto-fissions " dans le sens du " figurant prédestiné " et autres bouc-émissaires de Paul-Claude Racamier ou de René Girard).

 

Ces ressentis sidérants ou ces vécus psychologiques profonds et atypiques permettent souvent de rééquilibrer " en urgence " un moi généralement hégémonique, grandiose ou trop en façade, pour le tempérer et le mettre opportunément en état de dialoguer et d'échanger fructueusement avec les réalités intuitives et créatives du Self - donnant à la vie psychique un surplus " vital " et hautement narcissisant de sérénité, de bien-être, de lucidité, d'unité psychique et de... réparation.

 

Dans ce sens, le but méta-culturel ou méta-civilisationnel (qui était le but central des très anciennes théocraties !) du développement psychique de tout sujet ou de toute personnalité est encore aujourd'hui l'accession à un Self fonctionnel, enrichi et dynamique, bien au-delà de notre petit moi occidentalisé ridicule, hyper-patrimonialiste et hyper-sécuritaire.

 

Ce processus psychologique universel fait potentiellement de l'être humain symbolisant et sensible une personnalité unique et rare, unifié et mature. Mais ce processus, n'est pas accessible spontanément, ni culturellement dans l'ontogenèse ni naturellement par la phylogenèse. Comme pour la laborieuse activation intentionnelle des processus secondaires (Mécanismes de coping, de dégagement et de résilience), il doit donc être activé " manuellement " via un difficile travail religieux, psychothérapique, psychanalytique, chamanique ou encore initiatique quant le sujet est disposé à se battre psychiquement pour dépasser ses normes sociétales frustrantes, ses illusions égoiques, déprimogèniques et anhédoniques et ses douloureuses références identitaires protohistoriques, paléo-psychiques - mais aussi souvent actuelles - plus ou moins traumatiques ou carentielles (respectivement antéœdipiennes et œdipiennes) avec ses nombreux Selfs inconsciemment clivés, refoulés, forclos, factices, émoussés, abrasés, vides, etc.

 

De plus, l'actualisation du Self - échappant à tout critère social ou sociétal de normalité (" santé " et " normalité " étant totalement différentes !) - conduit le " sujet résilient " à une ré-interprétation et à une ré-évaluation rebelle et saine non seulement des normes collectives occidentales - lesquelles sont - pour la plupart - ridicules et pathogéniques -, mais aussi de l'ensembles de ses propres auto-références identitaires historiques et actuelles.

 

Ces phénomènes flagrants et souvent bruyants (pour les environnements standards en général très " normatifs ", névrotiques, pervers, etc.) de " recalages " identitaires et expérientiels se retrouvent chez les rares personnes maturescentes " en devenir conscient chronique " qui vivent classiquement dans des contextes sociaux ultra-normatifs, déprimogéniques et/ou schizogéniques. Ces personnes psychiquement saines ont le plus souvent été longuement inféodées pathologiquement à des normes collectives mortifiantes, dys-fonctionnelles démocratiquement et surtout profondément déshumanisées contre lesquelles elles se sont rebellées (Problématiques communes des rares personnalités saines et résilientes en Europe comme aux Etats-Unis qui se " dégagent " de leurs environnements familiaux, institutionnels, civilisationnels, etc. afin de commencer à s'autonomiser identitairement.)

 

Plus finement, le Self correspond au-delà d'un sentiment viscéral d'existence individuelle et d'autonomie, à la perception identitaire précise, profonde, conscientisée et chroniquement actualisée de son corps (de ses Selfs corporels), de sa cognition (de ses Selfs cognitifs) et de ses fonctionnements socio-culturels et socio-politiques (de ses Selfs socio-culturels et socio-politiques). Le vrai Self s'édifie dans le rapport du sujet à ses identités internes qu'il a créées mais aussi qu'il a déconstruites. Il est, de ce fait, - pour le sujet - relativement " solipsiste " malgré des échanges communicationnels et relationnels relativement importants - notamment via le moi de surface. Le vrai Self ou Self authentique résulte donc du dépassement des pathologies classiques issues des Selfs fissionnés, des Selfs fusionnés, des Selfs clivés, des Selfs forclos, des Selfs refoulés, des faux-Selfs, des non-Selfs, des hyper-Selfs de survie, etc.

 

La difficile intégration consciente du Self se structure dans un processus dialectique de pro-actions de choix expérientiels dictés par le Self vers le moi de surface et de rétro-actions de données expérientielles " moissonnées " par le moi pour nourrir le Self : dans un premier processus, les manques et carences représentationnelles intérieures du Self du sujet vont pro-agir téléologiquement (ou pro-téliquement) des choix expérientielels réparateurs dans le moi de surface ; parallèlement à ce premier processus, les expériences du moi vont nourrir à leur tour rétro-activement (ou rétro-téliquement) et focalement certains secteurs déficitaires du Self. Ainsi, le lent processus de différenciation des Selfs dysfonctionnels - ou déficicitaires - en authentiques Selfs concients et fonctionnels s'accompagne ainsi d'un deuxième processus complémentaire de différenciation des Non-moi de surface (nos secteurs de vie " fossilisés " ou " morts-vivants "…) en " moi " raffinés, conscients, plus fonctionnels et plus stratégiques expérientiellement.

 

Pour finir, la notion de faux Self répond pour beaucoup de citoyens et d'adultes, à la nécessité d'une adaptation superficielle et plus ou moins factice à des " environnements sociaux et contextes institutionnels autoritaires, voire totalitaires (environnements sociaux mortifiants, environnements familiaux extrêmement normatifs ou anormalement en façade, etc.).

 

Cependant pour minorer notre propos, dans tous les cas et pour l'ensemble des individus, il peut exister sainement et résiduellement un écart " minimun " incompressible ou peu réductible entre l'ensemble des Selfs sains et une panoplie résiduelle de non-Selfs dysfonctionnels (résidus de faux-Selfs, résidus de non-Selfs, etc.) dans le cadre d'une distorsion adaptative normale ou névrotique moyenne - mais cependant relativement évolutive. Cependant, cet écart - s'il est trop important - engage un lourd différentiel de pathologies mentales qui s'installeront progressivement : nous aurons alors une introduction lente et furtive, - souvent infraclinique et à l'insu du sujet -, dans des perversions progressives, dans des psychoses atténuées mais évolutives, dans des schizophrénies " en incubation " ou résiduelles mais ponctuellement bruyantes, etc.

 

Cependant, les faux Selfs comme les non-Selfs doivent quantitativement rester en nombre résiduel, voire quasiment disparaître à très long terme dans un authentique processus de maturation avancée - processus qui dure tout au long de l'existence pour un sujet " sain " et en " devenir conscient chronique "

 

Ainsi, l'opposition apparente ou immédiate entre vrais Selfs, faux-Selfs et non-Selfs n'est donc a minima pas forcément pathologique et relève plutôt de l'immaturité, - ou souvent d'une " normalité sociétale occidentale " considérée psychiquement comme comportementalement correcte dans les carcans - cependant aberrants ! - d'une santé mentale contemporaine essentiellement béhaviouriste et descriptive (quand infra-symptomatique ou a-symptomatique eu égard aux techno-normes… martiales, pornographiques, ethnocidaires, colonialistes, géo-économiques, etc.).

 

Cependant, lorsque les environnements familiaux, institutionnels ou étatiques sont trop défavorables ou trop contraignants et que le sujet n'arrive plus à protéger ses Selfs par rapport aux pressions extérieures, des clivages profonds ou de funestes forclusions (Selfs forclos !) peuvent s'établir morbidement dans le Self général du sujet, constituant les sources ultérieures de futurs pathologies mentales qui barreront puissamment l'avenir " sanitaire " du sujet.

 

L'utilisation ponctuelle, consciente et contextuelle de faux-Selfs et autres non-Selfs à dose homéopathique ou encore l'utilisation de faux-Selfs, de non-Selfs ou d'hyper-Selfs d'une manière transitoire ou adaptative sont donc des réactions défensives normales et saines, voire " nécessaires " au bon " continuum " du psychisme - ne serait-ce que pour protéger certains Selfs encore embryonnaires, encore incomplets, atypiques ou très matures.

 

La pathologie ne s'instaure que par l'installation inconsciente, non contextualisée, au long cours et pervertie de ces mécanismes de défense radicaux : leurs différentes fonctionnalités - normalement temporaires - d'adaptabilité " grandiose " d'urgence, de facticités " manipulatoires " opportunes, de coupures d'urgence, de projections de ses mauvaises parties de " Soi " contre l'autre ou dans l'autre, de barrages contextuels ou encore de sur-fonctionnements cognitifs de survie - ont toujours pour but de protéger - généralement urgemment et immédiatement - le Self ou l'ensemble de la personnalité du sujet ; mais très rapidement, elles ont aussi pour conséquence d'entraver le bon fonctionnement évolutif ou maturatif de la personnalité - car une topique de faux-Selfs ou pire une topique de non-Selfs intallée au long cours finit par concurrencer et par empêcher choniquement l'émergence d'un vrai Self authentique, large, profond et... évolutif.

 

Par rapport à l'ancienne métapsychologie freudienne et au jeu des anciennes topiques et autres plaques tectoniques psychiques (le ça, le moi et le surmoi), le concept de Self, avec sa connotation de " vécu " subjectif très précis, doit être considéré comme " post-freudien " et " néo-freudien. " Il correspond à une nécessité clinique contemporaine qui permet de dépasser la topique du " ça ", trop nébuleuse et insuffisamment précise cliniquement. De plus, le concept de " Self " permet aussi d'améliorer la riche mais très ancienne boîte à outils conceptuelle de la psychanalyse - au-delà du " setting psychanalytique à géométrie variable " toujours non dépassée - avec une véritable topographie - ou cartographie - du Self, de l'identité symbolique et de la structure narcissique.

 

Cette nouvelle topique est particulièrement heuristique et fertile puisqu'elle permet d'élaborer les stades les plus anciens de l'élaboration psychique (stade épigénétique, stade transgénérationnel, stade péri-natal, stade antéœdipien, etc.) ainsi que les mécanismes de défense les plus archaïques - qui étaient jusqu'alors peu décryptables (identification adhésive, identification projective fusionnelle et symbiotique, identification projective fissionnelle ou inanitaire, identification introjective ou vampirique, opérateurs de défense ou identification contextuelle, prescriptions et inductions contextuelles et événementielles, " Syndrome d'aliénation parentale "[cf le prochain article de recherche], " Syndrome d'aliénation fraternelle ", " Syndrome de la destruction narcissique généralisée ", etc.)

 

De plus, contrairement au " ça " qui restait un concept essentiellement " péjoratif " parce qu'orienté essentiellement sur les pathologies, le concept du Self, a été pressenti - théoriquement comme empiriquement - dans de nombreuses approches orientées vers la santé (Psychologie de la santé, psychanalyse des processus secondaires, approches anti-institutionnelles et méta-idéologiques de l'anti-psychiatrie, etc.).

 

Cette nouvelle approche intègre ainsi différentiellement les anciennes notions avancées - mais non reliées cliniquement entre elles - d'actualisation chronique de l'identité interne et/ou du Self, de déconstruction des secteurs refoulés, clivés et/ou schizoïdes du Self, de réparation unificatrice et conscientisante d'un Self sain ou encore d'amélioration des anciennes topiques identitaires, pulsionnelles et défensives du Self, etc. De plus, ce concept de " Self " a la spécificité fondamentale d'être cartographiables et donc d'être millimétriquement identifiables.

 

En fait, la psychologie, la psychanalyse et la psychiatrie se sont longtemps concentrée - d'une manière anti-scientifique et idéologique - presque exclusivement sur l'étude de la psychopathologie et sur l'analyse des personnalités morbides. Mais, - et c'est peut-être là le fait le plus étonnant et surtout le plus conséquent -, la conceptualisation freudienne a substitué à la définition initiale du Self et de l'identité symbolique (qui existait déjà à l'époque de Freud !), à la notion d'inconscient symbolique et de " ça ". Ainsi, le concept du Self avait déjà été posé comme concept précurseur pour définir l'identité symbolique, par William James, Georg Baldwin et Georg Herbert Mead, à la fin du XIXème siècle et au début du XXème siècle. L'effacement conceptuel de la notion d'identité symbolique, puis le limogeage du Self ont été définitivement validés en 1923, quand Freud a remplacé subtilement la notion naissante de " Self " par le concept de " ça " dans le cadre de sa deuxième topique géniale mais incomplète quant à la théorisation de l'identité interne.

 

Pourtant, la définition de l'identité symbolique et du Self, très avancée pour l'époque, n'était pas incompatible avec la notion d'inconscient. Mais Freud, énigmatiquement [par le fait qu'il n'était pas analysé ?], n'a jamais voulu intégrer ce concept central. Par la suite, le concept du ça n'a plus jamais vraiment été développé ni par Freud, ni par ses détracteurs, dans le sens d'une définition plus opérationnelle de l'identité symbolique inconsciente en conceptualisant par exemple un ça cutané (comme aujourd'hui avec un Self cutané !), un ça sensoriel (ou un Self sensoriel), un ça émotionnel (Self émotionnel), un ça cognitif (Self cognitif), un ça relationnel (ou un Self relationnel), etc.

 

La nosographie psychiatrique quant à elle - ultra-catégorielle -, n'est pas en reste puisqu'elle se retrouve encore débitrice (aujourd'hui plus que jamais avec les merveilleux et très étonnants DSM IV et autres CIM 10 ! [cf. " Articles polémiques de l'IIHEP " où nous procéderons à un critique avancée de ces classifications aberrantes sur notre site en octobre 2006) des tendances politiques, idéologiques et hégémoniques très subtiles de Freud. De ce fait, certaines psychopathologies majeures à sémiologie non comportementale (ou à sémiologie non catégorielle/non descriptive) n'ont été identifiées puis étudiées que très récemment : par exemple, on peut citer les perversions narcissiques, les pathologies bipolaires complexes de type personnalités multiples - classées misérablement dans les troubles dissociatifs entre les fugues dissociatives et les amnésies dissociatives ! -, les perversions psychotiques, les perversions schizophréniques (non identifiées encore par nos cohortes de psychiatres béhaviouristes !), les psychoses pseudo-névrotiques ou la plupart des infra-cliniques schizophrénies résiduelles (clin d'œil ici à notre ami Paul-Claude Racamier !)… Tous ces syndromes étant pourtant très courants dans nos grandes et belles technocraties " réifiées "… en phase actuelle de " re-fascisation " progressive !

 

La théorie psychanalytique a aussi ralenti indirectement les recherches sur l'identité saine et sur un Self sain, à trois niveaux plus techniques :

 

· En premier lieu, elle a longtemps focalisé exclusivement ses recherches sur l'identité corporelle inconsciente (le corporel, le sexuel, l'émotionnel …) ; excepté à la fin de sa vie, Freud s'est finalement très peu intéressé à l'inconscient cognitif et à l'inconscient socio-politique et politico-religieux.

 

· A un deuxième niveau, au-delà de ses études magistrales (menées ensuite par sa fille Anna) sur les mécanismes de défense du processus primaire, l'étude des mécanismes du processus secondaire n'a jamais été approfondie (à part deux études fulgurantes mais anecdotiques sur des mécanismes dits "de dégagement" du processus secondaire développés "à pas feutrés" par Edouard Bibring et par Daniel Lagache).

 

· Pour finir, la sociologie, les sciences politiques, les sciences religieuses et les sciences cognitives sont restées longtemps et volontairement silencieuses par rapport à certains questionnements sulfureux (trop anti-étatiques et trop gauchistes !) au sujet des aliénations socio-politiques de l'identité des citoyens car le concept de " Self " aurait pu aisément à l'époque percer et identifier (risque de décryptage - par les algorithmes matriciels, dynamiques et défensifs du Self - des aliénations étatiques et idélogiques de l'identité pédagogique - et du Self pédagogique -, de l'identité informationnelle - et du Self informationnel -, de l'identité culturelle - et du Self culturel -, de l'identité médiatique - et du Self médiatique -, de l'identité religieuse - et du Self religieux -, etc.).

 

Ces faits expliquent que les chercheurs ne se soient intéressés que tardivement à certaines provinces volontairement inexplorées ou politiquement " gênantes " du Self et que personne n'a encore vraiment osé s'aventurer sur une anthropologie politique et religieuse de la subjectivité (sauf pour les études sulfureuses et vite " oubliées " d'Ernst Kantorowicz !). La notion de Self est donc toujours aujourd'hui un concept très encombrant pour les très étatisées " sciences politiques " ou encore pour la très active - mais très furtive - " polémologie " contemporaine.

 

Aujourd'hui, de nombreux signes précurseurs témoignent d'un remaniement profond de ces anciens paradigmes : longtemps après les incursions dissidentes et avant-gardistes d'Abraham Maslow, de Carl Rogers, de Ronald Laing ou de Jeannine Guindon, de nombreux praticiens commencent à re-travailler aujourd'hui à une approche psychanalytique des mécanismes du processus secondaire, à une psychologie dynamique de la santé et de la maturité via la notion heuristique du Self, à une dé-psychiatrisation de la sémiologie psychopathologique (restrictivement descriptive et exclusivement comportementaliste), à une globalisation de l'identité symbolique ou encore à une topologisation du Self (enfin une authentique et urgente 3ème topique !).

Aujourd'hui, nombreuses sont les écoles psychologiques, psychanalytiques ou psychiatriques - principalement dans les pays anglo-saxons -, qui en font de plus en plus usage : Abraham Maslow pose la " réalisation du Self " comme la clef de voûte de toute la vie psychique, des psychologues existentiels, tels Rollo May ou Ronald Laing, prennent ce terme pour définir une situation de conscience profonde qui a rapport à l'authenticité d'un vécu, William C. Schutz l'identifie à un sentiment d'allégresse et de joie... Le plus souvent, " Self " ou " Soi " sont employés comme synonyme de personnalité créatrice (E. Fromm), créativité vitale et fonction ludique (D. W. Winnicott), compréhension intuitive (F. E. Vaughan), fonction synthétique (L. Assaglioli), dynamique transpersonnelle (S. Grof), imagination créatrice (J. S. Bowen), conscience paradoxale (P. Watzlawick), connaissance de la réalité de troisième ordre (A. Koestler), etc.

En fait, toutes ces approches recoupent toujours les anciennes analyses des précurseurs Karl G. Jung, G. H. Mead, William James, etc.

Par ailleurs, les études actuelles sur les stratégies d'adaptation de la personnalité ou sur les stratégies de coping témoignent de l'émergence de ces nouvelles tendances. De plus, avec les réveils contre-politiques récents de la psychologie sociale et de la sociologie et avec le désenclavement (et avec aussi le déclivage !) universitaire des sciences cognitives, les recherches sur le Self et sur l'identité se sont enrichies avec les nombreuses études très récentes et très novatrices portant sur l'identité médiatique, sur l'identité sacrificielle, sur l'identité péri-natale, sur l'identité conjugale, sur l'identité institutionnelle, sur l'identité terroriste et - depuis peu - sur l'identité géo-politique (avec le lumineux Georges Corm par exemple). Pour finir, il est intéressant de noter encore aujourd'hui que pratiquement aucun chercheur n'ont repris l'ancien questionnement inabouti de Jung qui signalait à la fin de sa vie - questionnement aujourd'hui évident et dépassé mais qui, à l'époque, était encore totalement novateur, complètement hypothétique et purement énigmatique - le fait que l'accès au Self psychothérapique ou psychanalytique mène toujours ensuite au rare et grand " Soi " des grandes traditions religieuses et spirituelles…

 

STRUCTURE ET COMPOSITION DU SELF

a) Le Self est caractérisé par un relief topologique tripartite :

Le Self est un relief interne ou opèrent des batteries d'auto-représentations mentales personnelles (nos représentations corporelles et nos représentations cognitives) et d'hétéro-représentations mentales non personnelles ou extérieures (nos représentations sociales, politiques, écologiques, etc.). Par ailleurs, ce relief interne est topologiquement ordonné.

 

Le Self s'organise ainsi en trois grandes provinces :

1) le Self corporel général,

2) le Self cognitif général,

3) et le Self socio-écologique général.

A l'intérieur de chacune de ces provinces s'organise une topologie de sous-Selfs (ou de micro-structures représentationnelles), gérant les nombreuses parties spécialisées de l'identité ou du Self. Par exemple,

· le Self corporel général se décompose en micro-représentations corporelles spécialisées comprenant le Self trans-générationnel, le Self périnatal, les Selfs sensoriels, le Self moteur, le Self cutané, le Self musculaire, le Self sexuel, le Self émotionnel, le Self alimentaire…

· Le Self cognitif général se décompose en micro-représentations cognitives spécialisées comprenant le Self communicationnel, le Self de la symbolisation, le Self intellectuel, le Self linguistique, le Self mémoriel, le Self onirique…

· Le Self socio-écologique général se décompose fonctionnellement en micro-représentations socio-écologiques spécialisées comprenant le Self relationnel, le Self filial, le Self patrimonial, le Self professionnel, le Self familial, le Self financier, le Self électoral, le Self communautaire, le Self politique, le Self électoral, le Self géopolitique…

 

b) Compositions informationnelles du Self

Les sources fondatrices du Self forment une topologie de centaines d'aires identitaires évolutives, structurées par des données informationnelles de trois natures différentes :

· Pour les différents Selfs corporels, nous aurons des données somatiques ou corporelles à conscientiser et à actualiser : données motrices, données cutanées, données affectives, données alimentaires…

· Pour les différents Selfs cognitifs, nous aurons des données cognitives procédurales ou des processus cognitifs à conscientiser et à actualiser : processus de symbolisation, processus de rationalisation, processus de conscientisation, processus de communication…

· Pour les différents Selfs socio-écologiques, nous aurons des données sociales, contextuelles et évènementielles à conscientiser et à actualiser : données relationnelles, données évènementielles, données expérientielles, données contextuelles…

Il y a cependant quelques exceptions avec des formes de données amodales et atypiques contenues dans certains lieux du Self, par exemple, le Self anténatal n'est pas structuré par des données corporelles mais par des données biographiques trans-générationnelles. Ces données atypiques concernent aussi le Self de la temporalité, le Self esthétique ou le Self de la créativité… Par exemple, la conscientisation et l'actualisation du Self de la temporalité (ou la conscientisation avancée des représentations mentales inhérentes à la temporalité) demande un travail d'intégration de notions très complexes telles que la conscience avancée du rythme, de l'attente, des bio-rythmes, des sous-représentations mentales de la durée, des sous-représentations mentales des différents temps identitaires (temps historiques, temps actuels, temps futurs, etc.)

 

Dernière mise à jour : ( 03-12-2007 )
 
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